Ça c’était pour carnivores invertébrés, et ils étaient heureux, croyez-moi!
On avait goûté à la polenta au vieux cheddar à Ma Grosse Truie Chérie, et cette idée me trottait derrière la tête depuis. Et c’est réussi, maxi menoum!
J’aime bien cette bouillie de maïs jaune, qu’on nomme aussi mamalinga en Moldavie (c’est fou Internet quand on y pense).

Mise à jour: On a tous trouvé que la polenta au vieux cheddar faisait echo à la sauce au vin, et que les deux ensemble, c'était vraiment génial! Recette pour 4 personnes
Temps à prévoir : 40 minutesSource : variation sur une recette de Donna Hay (New Food Fast), et la polenta à partir d’une recette de Danny St-Pierre
- 2 tasses de lait et 2 tasses d’eau
- 1 tasse de semoule de maïs moulue fine
- 1/3 de tasse de beurre
- 175 g de vieux cheddar (celui de Perron 4 ans, c’était extra). Pour cette recette, ça vaut la peine de payer un peu plus pour un vieux cheddar bien goûteux.
- Sel et poivre
- 4 filets mignons biens dodus et épais (pensez à Harper)
- ¾ de tasse de vin rouge costaud
- Idem de bouillon de bœuf, plutôt concentré
ü Préparer la polenta : faire bouillir le lait et l’eau dans une casserole à fond épais (pensez à Maxime Bernier) jusqu’à ébullition. Puis ajouter la semoule en pluie, petit à petit, en fouettant constamment.
Réduire à feu moyen doux, et cuire 30 minutes environ, en brassant assez souvent avec une cuillère de bois. Ajouter le beurre et le fromage et bien brasser pour faire fondre et incorporer tout ça.
Servir aussitôt, sinon garder au chaud. Attention, la polenta va figer si elle attend trop. Si ça arrive, juste ajouter un peu de lait chaud et bien brasser.
ü Dans les dix dernières minutes de cuisson de la polenta, faire cuire les filets mignons à votre goût. Sortir de la poêle et garder au chaud. Ajouter le vin et le bouillon de beef à la poêle et déglacer. Puis faire réduire au tiers rapidement en ébullitionnant en malade.
ü Monter les assiettes comme sur la photo (la viande sur la polenta, puis la sauce sur le tout). J’ai servi avec des brocolis cuits vapeurs dans un peu de bouillon de poulet, sur lesquels j’ai ajouté des graines de sésame grillées dans la poêle juste avant de faire cuire les steaks.
Pendant ce temps, pourquoi il n’y a pas de consigne sur les bouteilles de la SAQ ?
Les ventes de la SAQ comptent pour environ 40 % du verre en circulation au Québec! Il s’agit de 153 millions de bouteilles par an! On sait que 85 % des ventes sont aux particuliers et 15 % à la restauration.
Oui, bien sûr, vous et moi mettons nos bouteilles vides dans le bac à recyclage, mais ce n’est pas tout le monde qui le fait. Une consigne ferait en sorte d’augmenter la proportion de recyclage, un peu comme avec les cannettes de boisson gazeuse. La SAQ estime que 75 % des bouteilles vendues aux particuliers se retrouvent au recyclage. Le reste, enfoui dans le sac à poubelle pour l’éternité!
75 %, c’est pas mal, mais compte tenu du volume de 153 millions de bouteilles, c’est loin du 81 % de recyclage des cannettes d’aluminium! Si on avait 81 % de recyclage des bouteilles de la SAQ, on aurait 8 millions de moins de bouteilles de verres enfouies.
De plus, les bouteilles vendues à la restauration ne sont généralement pas recyclées, car les restaurateurs en sont souvent exemptés dans de nombreuses villes. On voit souvent des caisses de bouteilles près des poubelles des restos. C’est 23 millions de bouteilles vides qui se retrouvent ainsi enfouies. Quel gaspillage!
Une consigne ferait donc en sorte de récupérer 31 millions de bouteilles par an, ce n’est pas rien!
Imaginez, c’est 2,6 millions de caisses de vin stupidement enfouies à chaque année, ça prend de la place dans nos dépotoirs qui débordent déjà!
J’imagine que des restaurateurs véreux et têtus continueraient à les mettre à la poubelle, et refiler le 0,20$ de consigne aux consommateurs, mais si une amende salée est adoptée pour les récalcitrants qui les jetteraient, ce problème ne se posera pas.
Un des arguments de la SAQ, selon le journaliste Régys Caron :
La consigne ne permettrait pas le remplissage des bouteilles récupérées, a ajouté Mario Quintin (Directeur du développement durable (!) à la SAQ). « On fait des affaires avec 57 pays et plus de 2000 fournisseurs », a-t-il souligné. Impossible de retourner les bouteilles vides aux pays exportateurs pour les réimporter remplies.
C’est un argument idiot : les cannettes d’aluminium ne servent qu’une fois aussi! Ensuite on les fait fondre pour en faire de nouvelles! Une cannette recyclée retourne sur les tablettes en moins de deux mois. On pourrait faire idem avec les bouteilles!
C’est donc un peu (beaucoup) démago de dire « qu’on ne peut retourner les vides dans le monde entier » : c’est en fait un joli mensonge, car il y a une solution bien plus simple! Je n’en reviens juste pas combien cet argument est joyeusement niais ou bien mensonger.
On peut facilement imaginer des concasseurs sur le côté ou à l’entrée des SAQ, où les clients inséreraient leurs bouteilles, en échange d’un ticket remboursable lors de notre prochain achat à la SAQ (ce qui serait généralement le jour même).
Enfin, le gouvernement l’a imposé aux supermarchés et dépanneurs, mais ne veut pas le faire dans ses propres SAQ, un peu hypocrite, non?!
D’ailleurs, vous savez que vous pouvez rapporter à la SAQ vos bouteilles de bières importées achetées à la SAQ, car vous avez payé la consigne dessus! Mais ils n’en font pas la promotion parce que ça les emmerdent, et la plupart se retrouvent dans les bacs de recyclage des particuliers …