lundi 30 mai 2011

Satays de bœuf, trempette épicée-sucrée (peut faire un BBQ de camping cool)

De retour de camping dans la réserve du St-Maurice le weekend dernier.
Premièrement, il n’a pas fait aussi laid et pluvieux qu’ici. Il a plut la nuit surtout. On a eu un seul épisode de pluie poche, dimanche midi, en pleine pêche à la mouchetée. Et le moral était pas haut…
Deuzio, malgré l’hécatombe planifiée, la touladi s’est bien rit de nous. Je vous raconte pourquoi plus loin…

Vendredi soir, l’auto chargée, on est parti dans la température moche à Montréal mais après deux heure trente de route, surprise, c’est tout sec au nord de Shawinigan! Comme il y avait une tente et un abri moustique à monter, ça compte en titi! Super timing!
Vendredi soir, tirage pour la pêche, et on choisit donc d’aller pêcher la touladi (truite grise, ou la « grosse grise », ou d’autres noms moins gentils de notre part plus tard dans la journée de samedi… ) sur le Lac Normand.  Les autres lacs n’étaient pas trop accessibles car les routes demandaient à être franchies en 4x4. Notre voiture ne pouvait donc y aller.
Soir : repas de roi, avec ces satays de bœufs, car vous le savez, même si on est en camping, on peut bien manger. Si on veut, on peut, bref. Il faut juste planifier un peu d’avance.
Nuit par contre assez fraîche! On a dormi tout habillé!
Samedi matin, brouillard sur le lac, on ne voyait pas un demi-kilomètre plus loin. C’était biz car il ventait fort. On a donc traversé le lac embrouillardé avec la chaloupe à moteur, pour être de l’autre côté à l’abri du vent pour pêcher.
Un peu après cette photo, épisode un peu surréel au milieu de ce lac de 4 km de long, où on a perdu la visibilité de TOUTES les côtes dans le brouillard pour au moins 10-15 minutes. Mais il n’y avait pas de monstre dans le lac!
Puis arrivée de l’autre côté (spot on où on voulait aller, soit 4 km plus loin dans le brouillard, admirez mon sens du radar!). Là, commença la terrible pêche à la touladi.
Journée agréable sur l’eau, mais rien, même pas une touche. Du meeting pour le tirage de la veille, on savait qu’elle se tenait à 25 pieds de profond, mais finalement on a su le lendemain qu’elle était pas mal plus bas que ça... Donc pêche totalement bredouille! En effet, la truite grise se tient généralement au fond et le Lac Normand où on était va jusqu’à 200 pieds de profond… Les habitués de cette pêche savent qu’ils doivent lester leur ligne pour descendre profondément pour taquiner cette bestiole imposante.
Nous? Pas équipé pour ça (pas de lignes lestées) et pas de sonar non plus (plus le poisson est gros, et plus il est rare, donc il faut un peu le trouver) (on s’est couché bredouille, certes, mais moins idiots!).
Repas de roi encore une fois, dans un contexte de camping : poulet diavolo, champignons à la bière et asperges (recette bientôt, sur un de vos blogues préférés).
Le lendemain, on change de stratégie, et on va pêcher la truite mouchetée sur le lac Huguette (où nous nous rendîmes en écoutant « Bonjour Huguette,… » de Paul et Paul).
Mais encore là, rien du tout! Pas une touche sur nos hameçons garnis de vers fringants, à croire que ces truites là étaient végétariennes!
Épisode de pluie poche vers midi (mais bon j’ai pris quelques photos cool, dont un canard, coin coin)
On a su plus tard dans la journée que les gardes-chasses nous avaient envoyé sur ce lac un peu pour le tester... Vers 1 heure, ils viennent nous voir et nous amènent en pickup vers le lac XYZ (dont je tairai le nom ici car ce lac est un secret d’état tellement il est poissonneux). Là, pêche miraculeuse, 6 (magnifiques) truites en une heure trente, malgré des problèmes mécaniques de canes à pêches et d’hameçons, ce qui nous a réconcilié avec la pêche (on avait même envisagé un moment de devenir membres du RAG, c’est dire comment on était déprimé).
Et il faisait soleil! La vie était belle! Pas de mouches ou de moustiques! Quand on est revenu à la tente, tout était sec, donc démontage facile au sec! Quel timing prodigieux!
La recette présentée ici est très bonne, et vous êtes pas obligés d’être en camping pour l’apprécier!
La météo de la semaine s’annonce belle! Profitons-en!
« Non mais, quel blogue informatif », que je vous entends dire, « On a même la météo! » ;)
Recette pour 2 personnes
Temps à prévoir : 10 minutes de préparation, marinade idéalement 8 heures
Source : Williams Sonoma, Sur le Grill (et moi pour le planning et l’adaptation camping)
-    Un steak de bavette, ou steak de flanc, en lanières de 1 cm
-    Marinade : ½ tasse de sauce soya, 3 cuillères à soupe d’huile de sésame, 2 bâtons citronnelle hachés fins, le zeste et le jus d’un citron, 3 gousses d’ail hachées, 2 échalotes vertes hachées, 2 cuillère à soupe de cassonade
-    graines sésame
-    Trempette épicée-sucrée : ¼ tasse de sauce soya, ½ tasse de mirin, 2 cuillères à soupe d’huile sésame, le jus d’une lime, 1 cuillère à soupe de miel, 2 cuillères à soupe de gingembre haché fin, 2 gousses d’ail hachées et 1 piment oiseau, en tranches fines
-     Brochettes de bois!
ü Préparer la marinade avant de partir, ainsi que la sauce trempette (sauf le piment oiseau, que vous coupez mais gardez à part sinon la trempette sera trop épicée).
ü Faire chauffer les graines de sésame dans une poêle, à sec, et garder dans un petit contenant hermétique.
ü Faire mariner la viande le matin pour cuire le soir.
ü Le soir, enfiler les brochettes en laissant des espaces, à la manière des satays (voir photo).
ü Cuire au BBQ de camping, garnir de graines de sésames grillées, et servir avec la sauce trempette réchauffée.
ü Vendredi soir dernier, quand on a mangé, il faisait assez froid alors les brochettes ont rapidement refroidi. Qu’à cela ne tienne! La trempette est devenue une sorte de chabu chabu dans une petite poêle, et on y réchauffait les morceaux de viande en se regardant dans les yeux…
ü Servi avec brocoli vapeurs, et un château Viella 2003 (Madiran), parce qu’on s’emmerde pas non plus en camping pour la question vinicole...

Pour une version de cette recette pour imprimer facilement, sans blabla, cliquer ici!

8 commentaires:

  1. Je suis certaine du goût de ces satays!

    En camping, mon truc, c'est de mariner avant de partir et de mettre le tout dans un ziploc. Si le repas n'est pas prévu pour le soir même, je congèle le tout, ça me sert de glace et c'est habituellement prêt pour le lendemain.

    Ta photo sur le lac donne vraiment l'impression que tu vas te faire bouffer par une grosse bibitte;))))

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  2. Lorsque je faisais du camping, j'avais les mêmes habitudes que Nath! J'ai adoré ton billet,il m'a sorti de ma déprime dû à la température poche! Je prend également la recette en note pour cet été (si on en a un lol!!!) Caro

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  3. Hahaha ! J'adore les histoires de pêche !! Et je te trouve très courageux d'avoir campé à ce temps-ci de l'année. (Pour ma part, j'ai reparti mon chauffage vendredi dernier...) Heureusement que tout s'est bien terminé. Au moins, vous avez mangé comme des rois !! :)

    On se fait toujours avoir quand on va pêcher hein... La dernière fois, je suis allée à Baskatong, réputé plein de dorés, et on a juste attrapé des poissons blancs et visqueux qui vomissaient leur palais quand on retirait l'hameçon... Beurk.

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  4. Quelle histoire. Le pire, c'est que lorsqu'on les vit, c'est parfois décourageant, mais tellement le fun à raconter. J'en ai vécu des trucs du genre... Mon père a toujours beaucoup aimé la pêche. Alors on y allait souvent (trop souvent?????). N'empêche, la plus mémorable de toutes. Je devais avoir 17-18 ans. Je ne cessais de parler dans la chaloupe (mon père n'est pas bavard) et là, je lui ai demandé: "P'pa, comment il s'appelle le lac sur lequel on se trouve?????" Tu sais ce qu'il m'a répondu l'ingrat???? LE lac ferme ta gueule (en souriant bien sûr:) On a bien rit... Ces satys ont l'air délicieux!

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  5. Tu m'as fait pensé à mon père qui payait pour aller pêcher dans le parc Papineau-Labelle et qui ramenait 1 ou 2 truites s'il était chanceux. Pendant ce temps là, moi (9-12 ans) et mon voisin de chalet on partait en canot sur notre lac et on attrapait assez de poissons pour nourrir les deux familles, soit 9 personnes en tout!! Et encore aujourd'hui il ne connait pas nos super spots de pêche... un secret bien gardé!

    Je note ta recette pour mes semaines de camping cet été, moi aussi j'aime bien manger même si on est en forêt.

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  6. que de péripéties, heureusement que le cook est bon :)
    j'ai souri tout le long de ma lecture et j'étais morte de rire au commentaire de Kim....moi, mon père tenait absolument à ce que je l'accompagne à la pêche...et il en avait pour son argent...il passait son temps à venir me décrocher des branches ( fallait voir ma technique de lancer) et à décrocher mes poissons...moi, je pêchais, lui n'avait pas le temps :)

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  7. j'aime comme on vit chez vous ! Je vous envie un peu ... ;o) ET puis ces brochettes, quel régal !
    Bonne soirée
    Hélène

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  8. Nathalie, j'adopte l'idée de me servir du repas du lendemain comme icepack! Bonne idée!

    Et la bibitte, elle a eu peur devant mon air intrépide! :)

    Caro, merci! C'est une super recette pour le camping, ou le chalet, car elle se prépare à l'avance et est très savoureuse (on a dû faire des jaloux en raison des arômes!)

    Katia, oui, vendredi dernier, c'était pas froid, mais frette! Dégueux, ton histoire de poisson, on sait quelle espèce c'est?

    Kim, bien chanceuse que ton père t'emmenait pêcher, le mien ne pêchait pas! Et ah ah! pour l'histoire :)

    Melanie, oui, ben cette fois, c'est nous qui avons failli revenir bredouille! C'est sûr qu'il ne faut jamais compter sur la pêche pour se nourrir en camping, car si ça mord pas, pas cool le jeune au grand air!

    Ah ah, Isa! "lui il avait pas le temps"! Oui, ben, il faut réagir en cuisine. Un cook m'avait déjà dit qu'une grande partie de l'expérience d'un chef sert à récupérer ses gaffes :) Alors dans notre cas c'était pas une gaffe, mais le chabu chabu a sauvé les brochettes qui refroidissaient vite!

    Salut Hélène, merci de ta visite, moi j'irais bien à Cannes bientôt! :) On échange de maison pour un mois quand tu veux!

    Joël

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