samedi 9 novembre 2013

Deux recettes végés pour Éphée : salade melon feta, et nouilles mangue et aubergine (et réflexion sur les commentaires de la blogosphère)

C’est une promesse que j’ai fait il y a déjà un bon bout!



Devant la popularité du livre de cuisine Plenty, j’ai feuilleté ce livre en librairie, puis je l’ai acheté tout de suite. J’ai été tout à fait séduit par le côté « gourmet » des recettes. J’admire la compagnie de supermarchés Whole Foods exactement pour cette raison, le parti pris gourmet (et non granole).

Les recettes sont tout à fait amusantes, variées et semble t’il qu’elles contiennent tout ce qu’il nous faut pour rester debout et fonctionner normalement ;)

Déjà qu’on a réduit la viande rouge à pas souvent (genre une fois par deux semaines*), on a ajouté à notre cédule un soir végé. Je pensais pas toffer ça bien longtemps, mais vous savez quoi, c’est un défi culinaire très stimulant, et les récettes de ce bon vieux Yotam sont vraiment bonnes. En tout cas, les 5-6 qu’on a essayées à date.

* on mange nettement plus de poisson, mais aussi du porc et du poulet.

On fait pas des meatless Monday, c’est pas un bon jour dans notre horaire (retour ou arrivée des enfants de ma blonde), mais c’est souvent le mercredi.

Mais soyez prévenus, la liste des épices est pas mal longue pour beaucoup de recettes. J’ai parfois simplifié car je n’avais pas tout sous la main (c’est ça le bug d’avoir deux maisons et donc deux cuisines!).

Donc voici deux recettes, une très simple mais fabuleuse, la salade de melon d’eau et feta (mélange de texture et de sucré-salé qui frise la perfection) et une salade tiède de nouilles asiatiques à la mangue et à l’aubergine, très très bonne aussi, je l’ai fait deux fois déjà, toujours avec plaisir.

Mais bon, Éphée, tu devais déjà connaître! (pour ceux qui ne la connaissent pas, Éphée est une sommité végé, dont la créativité est très très vaste! Allez voir ses créations faites avec ses enfants)

Recette pour trois quatre personnes
Source : Plenty, de Yotam Ottolenghi




Salade melon, basilic et feta
Temps à prévoir : 5 minutes

Un pot de feta flottant dans la saumure (170 g), ou plus
Un demi melon d’eau, sans pelure, et si possible sans pépins
¾ de tasse de feuilles de basilic
½ petit oignon rouge, ciselé finement
Huile d’olive

Couper joliment le melon en tranches minces, et émietter le feta
Ajouter le reste des ingrédients, et brasser gentiment pour ne pas trop casser le melon
Puis ajouter l’huile en filet dessus, plus le sel et le poivre
Servir immédiatement!



Nouilles asiatiques à l’aubergine et à la mangue
Temps à prévoir : 45 minutes

½ tasse de vinaigre de riz
3 cuillères à soupe de sucre
½ cuillère à soupe de sel
2 gousses d’ail
½ piment asiatique, haché fin
1 cuillère à thé d’huile de sésame
Le zeste et le jus d’une lime

Huile de tournesol? (ai pris la mazole)
2 aubergines, en cubes de 2 cm
250g de nouilles soba (j’en avais pas, j’ai pris de grosses nouilles dont j’oublie le nom)
1 mangue mûre, en dés
1 à 2 tasses de feuilles de basilic, hachées à la dernière minute, pour ne pas qu’elles s’oxydent
2 tasses de feuilles de coriandre, hachées
½ oignon rouge, haché finement

Chauffer l’huile de tournesol/mazola et y frire l’aubergine en plusieurs fois. Déposer les cubes d’aubergine cuite dans une passoire et laisser s’égoutter un peu.

Durant ce temps, dans une petite casserole, faire la vinaigrette : dissoudre le sel, le sucre dans du vinaigre chaud. Retirer du feu et ajouter l’ail, le piment et l’huile de sésame. Laisser refroidir et ajouter la lime.

Cuire les nouilles dans de l’eau salée, puis rincer à l’eau froide et très bien égoutter.

Tout mélanger et servir tiède. On peut aussi le servir en version froide.







Pendant ce temps, je voudrais partager avec vous mon questionnement sur les commentaires laissés après les recettes.

Il me semble qu’il y en ait moins qu’avant (pas juste chez nous, les autres aussi semblent avoir moins de commentaires).

J’aime bien l’idée de Mme Carrée (que j’ai rencontré l’autre jour chez Isa, sympathique rencontre), qui a un blogue sans commentaires.

J’apprécie les commentaires des gens qui ont essayé (et aimé) la recette (et de répondre aux questions, bien sûr).

Pour le reste, je ne sais pas trop. Parce qu’à l’inverse, il y a une sorte de pression à laisser des commentaires aux amis, ça me fait un peu suer à la longue. Et il y a beaucoup de commentaires un peu vides sur la blogosphère, reconnaissons le!

De mon côté, je ne laisse un commentaire que si je l’ai testé ou si la recette m’intéresse, pas aux autres. Laisser un commentaire gentil (mais souvent un peu générique) à toutes les recettes des amis est fastidieux (j’ai pas ce temps là), mais surtout, finalement, un peu superficiel.

Vous, les commentaires, vous en pensez quoi?



Pour une version de cette recette à imprimer facilement, sans blabla, cliquer ici !

dimanche 13 octobre 2013

Cabane d'automne du Pied de Cochon


Ben oui, je parle encore du Pied de Cochon!



On est allé à la cabane à sucre du PDC pour le menu automne (pommes et courges), avec mes amis habituels (ma super blonde bien sûr, Éric, sa blonde Isabelle, Alex et la mère d’Éric; Jean-François et Marie-Christine, ma belle-mère préférée) et aussi Isabelle des Gourmandises d’Isa (un petit site de recettes que je vous recommande si vous ne le connaissez pas, la fille a du talent ;) ).

J’avais réservé en avril ou mai via Mezza-Luna une table de 12 places* et j’ai eu des annulations** à la dernière seconde, alors j’ai invité Isa, Alain, Valériane et Ian.

* C’est vraiment ce que je recommande à la cabane du PDC. Sinon, il y a des tables de 8, mais s’il n’y en a plus, vous risquez d’être à une table de 12 avec des personnes que vous ne connaissez pas. Ce qui peut être l’fun si les gens sont sympas, mais ça complique les choses (doggy bags, etc.). Vous pouvez aussi mal tomber et être assis avec des australopithèques voraces (le genre à se servir en premier et partager entre eux tout le foie gras, mettons, et ne rien vous laisser (on m’a raconté une histoire d’horreur comme ça), ou avec un mononc’ épais qui parle fort et qui se sent obligé de faire l’entertainment pour toute la table (et qui se trouve drôle quand il appelle en cave les serveurs « Aie, le clown! »), ça c’était à la table derrière nous.

** dont ma sœur Isabelle, ce qui aurait fait pas mal d’Isabelles à la même table.

J’ai proposé à Isabelle un compte rendu à quatre mains, et voilà cet article, avec les commentaires d’Isa en plus des miens (J’ai mis Isa en italique). On a pris plein de photos, et j’en ai aussi emprunté à Éric! Merci!

Isa : Ça faisait des semaines que je disais qu’il fallait que j’appelle à la cabane à sucre pour savoir s’il restait des places pour “la cabane est tombée dans les pommes”, Je n’ai jamais eu le temps de le faire mais c’était sans compter sur Joël qui m’a proposé de nous offrir des places sur sa réservation car il avait eu des désistements .

Je ne peux pas dire que j’étais loin de penser que j’allais passer une journée de rêve, car être en compagnie de Joël et de Marie-Hélène, d’aller chez Martin manger un repas gargantuesque...c’était assez évident que ce serait une extra belle journée...

Il faisait d’ailleurs très beau quand on est arrivé, alors que la météo nous avait annoncé de la pluie.

Rendez-vous à 11 heures et nous avons commencé fort ...avec un drink... Fort pour moi, puisque le besoin de manger pour éponger tout cela s’est fait sentir cruellement !

Ah oui, les drinks. J’étais à la Saint-Ambroise  mais les filles étaient au martini avec un cœur de pomme (!) confit, ou au daiquiri framboises.










Il y avait quatre entrées – une soupe, une salade, une tarte salée pommes et foie gras, et un risotto.

Ensuite ce fut le défilé du festin : Une soupe avec du poulet, canard, porc, bullot, champignons, servie avec un pesto de basilic...une soupe riche très goûteuse.

Le bouillon était en effet très riche, c’était impressionnant comme soupe aux légumes. La qualité du bouillon me rappelait un peu la soupe tonkinoise (sans le côté sauce soya).





Il y avait aussi une tarte dans un feuilleté au beurre, avec des pommes, du vieux cheddar et un foie gras entier poêlé. C’est pour moi la chose que j’ai préféré sur le menu et c’est sûr que je vais refaire ça un jour!

Tarte aux pommes, oignons et foie gras poêlé : je n’ai mangé que les bords du foie gras poêlé, car le foie gras mi-cuit, ce n’est pas mon genre, rien que d’y penser, ça me lève le coeur, je suis par contre accro au foie gras au torchon.



Salade en pot que tu coupes aux ciseaux dans l’assiette...j’aime l’idée, ça fait une présentation super hot. Une salade de pommes que j’ai vraiment adorée.


Oui, ça c’était pas mal cute et original. La salade de jeunes pousses était servie en pot, avec la vinaigrette vaporisée dessus. On coupait notre salade avec des ciseaux au dessus de l’assiette. En effet, 10 sur 10 pour la présentation! Un petit bol de tranches de pommes et de noix accompagnait cette merveille visuelle.









Suivait un risotto à la courgette, au saucisson sec et parsemé de feuilles d’or (!!!) Le plat était terminé aux tables, et le risotto chaud était tourné dans une meule de parmesan devant nos yeux ébahis, puis mis dans une casserole…

Risotto à la courge et au saucisson sec...texture parfaite mais je l’ai trouvé trop salé à mon goût.

Je suis d’accord : ce risotto était très bon mais un peu trop salé.





Et arrive le plat principal…

Choucroute avec du chou cuit au cidre de pommes, smoked meat, saucisse de porc et pommes, galette de foie de porc (que je n’ai pas goûtée)

Il y avait sur ce plateau plus de viande qu’on pouvait en manger, et plusieurs doggy bags ont étés remplis de cette choucroute. Mon fils a eu des lunchs très cool et est reconnaissant de toute cette générosité.

La choucroute n’était pas fait selon la méthode traditionnelle et n’était pas aigre, elle regorgeait de lardons et de pommes. Vraiment très bonne!

La variété de viandes de porc sur le plateau (une grosse planche de bois) était magnifique : pulled pork, smoked meat, un jarret entier laqué aux pommes, un saucisson à l’ail, des côtelettes avec une sauce béchamelle au raifort, des saucisses aux pommes, de la langue, un flan braisé, des crêpes au foie, … C’était servi avec un pot de moutarde aux pommes.

« Just brilliant », aurait dit Jamie. Tout ça était très différent d’un morceau à l’autre, et tout ça était très bon.









Alors qu’on est déjà arrivé depuis longtemps à la conclusion qu’on finira jamais tout ça, arrive un plateau de fromages, dont un fromage de brebis fait exprès pour le pdc. C’était un peu trop, et la plupart des fromages ont fini dans les doggy bags, pour notre bonheur des jours qui ont suivis.

Tous ces fromages du Québec étaient exceptionnels! C’était servi avec une baguette maison et de petits pains aux oignons qui étaient vraiment très bons!

Suivaient trois desserts…

Beignets aux pommes  :ce n’est pas normal que ce soit servi à la fin...j’aurais pu en manger 3 si nous n’avions pas tant mangé avant.

Ils étaient parfaits! Pas trop sucrés, juste parfaits. Cet été, on a goûté à la cuisine de rue du PDC (les food trucks) et le beigne aux fraises et crème fouettée est un des moments forts de nos expériences de cuisine de rue.

Millefeuille à la courge et chantilly glaçage à l'orange...un dessert excellent qu’on a eu de la misère à couper parce que nous n’avions pas le bon couteau.

Et par chance que Valériane était là, sinon je transformais ce gâteau en catastrophe!





Crème glacée à la bière noire et à la courge....une crème glacée excellente mais ce n’était pas l’idée du siècle de mettre du colorant noir dans la partie crème glacée à la bière noire..ça donnait une couleur grise-verte....une couleur pas très appétissante.


Bizarre couleur en effet, mais très bon, pas trop sucré, très facile à cette étape du repas.





Tout le monde est reparti avec des doggy bag, car les portions étaient vraiment très généreuses. 

J’adore l’ambiance qui règne à la cabane, c’est convivial et tout le monde a toujours quelques choses à dire sur ce qu’on nous sert. C’est un lieu d’échanges et de partage et je ne suis pas certaine que beaucoup de restaurants peuvent se décrire ainsi.

Personnellement, je m’attendais à + de pommes dans le menu...j’aurais servi un bon gros gâteau rustique aux pommes, plutôt que des desserts avec de la courge.

J’ai offert mes deux derniers livres à Martin (qu’il a trouvés très beaux) et j’ai mis cette dédicace dans Pomme : je sais que tu ne manques pas d’imagination pour cuisiner les pommes....mais, sait-on jamais... Je ne vous raconte pas avec quelle écriture, j’ai noté cela...je tremblais tellement, qu’il va sûrement penser que j’ai le Parkinson...

Il faut ici raconter toute l’histoire! Isa était pas mal gênée d’aborder Martin, surtout qu’après une phrase Martin l’interrompt et lui dit « mais vous avez donc de beaux yeux! ». Je crois que s’il avait fait juste un peu plus chaud, Isa aurait fondue sur place ;)


Oui, Martin a en main les deux livres d'Isa

Mais ce fût un bon moment. On a jasé un peu avec ce chef qu’on admire. Il est très sympa!

Certain qu’on y retourne l’année prochaine...peut être qu’il y aura un de mes gâteaux au menu !


En effet, c’est sûr qu’on y retourne! ;)

vendredi 13 septembre 2013

LE pâté chinois du Pied de cochon (si le PDC faisait un pâté chinois!)


Bon, je capote, je viens de nous faire un pâté chinois du délire de baptême de saint-cibole. Je délire comme ça à chaque fois qu’on revisite notre terroir et qu’on l’amène plus loin…

OK, je sais qu’il a l’air de rien comme ça, mais vraiment, croyez-en tu ma parole, en vérité je vous le dit, ça faisait longtemps que j’avais pas créé un truc comme ça. Ouf, il en est resté, mais la partie dévorée était pas mal plus grande qu’on aurait supposé pour juste deux personnes…

Tout ça vient du célèbre volcan au baloney de ma blonde. C’est de sa faute. Oui, un volcan de pôtate, du baloney revenu dans un peu de beurre, et des brocolis pour faire les arbres sur les flancs du volcan. C’est un concept de ma blonde qui fait tripper pas pire les enfants, et aussi son frère Pierre (« Flesh » de son surnom).

Ma blonde me demande ça l’autre jour car Pierre et la belle-mère venaient souper. « Mais … », dit-elle (ma blonde, pas la belle-mère) (et ce, d’un air fromager), « me semb’ (elle parle mieux que ça, je vous rassure) qu’avec la sauce à poutine du PDC ça serait pas mal… »

Donc ce que blonde veut, je réalise. On achète la paix comme ça (mais c’est très agréable, je ne souffre pas du tout). Ce fût : volcan de pôtate du PDC (oui, celle avec les crottes au fromage fondues!), avec sauce au foie gras, et steak de flanc mariné au vin de chez mon boucher. Et oui, zôf course, les broco pour faire les arbres au flanc des volcans.

Bon, vous savez comme je suis, il y avait des restes de pôtates et de sauce au foie gras.

Sommes-nous surpris qu’il y avait des restes?

Bon, ce soir, un vendredi soir d’une grosse semaine, je dis à ma femme (comme Charlebois, c’est la même que ma blonde, et je dis pas ça parce qu’elle a attrapé le bouquet de mariage d’Isabelle ;) ), donc je lui dis « mais Minou, on se fait tu un pâté chinois? » (avec les restes de pôtates et de sauce poutine du PDC). Oooh, idées…

On renchérit sur la recette, et ma blonde suggère un mix de steak haché et de canard confit au bas de la pyramide pâtéchinoisesque. Oh yeah, on est parti comme en 14…

Donc voici humblement, le pâté chinois du PDC, si Martin avait l’idée de faire un pâté chinois…

Recette pour quatre personnes
Temps à prévoir : une heure trente, sinon moins si c’est à partir de restes :)
Source : les gourmandises de Martin!

Sauce à Poutine au foie gras de Martin

Voir ce message, et faire environ deux tasses de sauce à poutine au foie gras. J’ai pris un morceaux de foie gras en terrine.

Résistez à la tentation de tout manger drête là à la cuillère.

Oignons en compote

Faire revenir 2-3 oignons dans un peu de beurre et d’huile, et ajouter un trait de sauce soya et une cuillère à soupe de miel.

Laisser mijoter à feu doux pour faire caraméliser le tout.

Résistez à la tentation de tout manger drête là à la fourchette.

Pôtates du PDC

Cuire quatre pommes de terre à chair jaunes, avec la pelure, jusqu’à ce que ce soit tendre. Refroidir les pommes de terre jusqu’à tiède, puis éplucher avec un linge. Passer la chair de pôtate à la bébelle au pôtate en riz (patate Henri?).



Ajouter plus de crème 35 % qu’il n’en est décent, idem de beurre et bien mélanger. Ajouter un sac de fromage en crottes, et bien brasser jusqu’à ce que le fromage fonde. Saler, poivrer!

Résistez à la tentation de tout manger drête là la face dans le plat.

Mélange de viande

Faire revenir du bœuf haché (mettons une livre), et ensuite ajouter deux cuisses de canard confit en morceaux, avec un peu de gras de canard. Saler poivrer joyeusement. Faire revenir, puis ajouter deux tasses de sauce à poutine au foie gras.

Résistez à la tentation de se cacher dans un endroit barré et de tout manger drête là.

Mettre le mélange de viandes au foie gras au fond d’un plat allant au four.

Ajouter les oignons sur le dessus, puis les pôtates du PDC. C’est à peu près moitié viande, moitié pôtate.

Balancer au four et laisser réchauffer, puis faire griller un peu à broil.




Ne résistez plus ! Vous allez voir comment c'est suave!

Je vous le dit, c’est digne d’un resto dont je nommerai pas le nom (mais dont je visite la cabane à sucre bientôt, version automne les pommes et les courges).



Pendant ce temps, l’été a été magnifique quoique trop court. Vous êtes allés au Mosaïcultures? Non? Mais zattendez quoi? Ça finit le 29 septembre!



vendredi 9 août 2013

Retour de vacances été USA 2013 (Delaware et New-York)

Avec ma blonde, ses enfants et une famille de nos amis (salut JF et Marie-C), on est parti une semaine sur une plage de la côte est aux États-Unis, puis trois dodos à New-York.


(la plage était en sable, pas en gravier comme ça!)

Pourquoi le Delaware? Ben, parce qu’on ne connaissait pas personne d’autre qui y est allé :)

Pour vrai, on cherchait un compromis entre « se trouver sur une plage où l’eau n’est pas froide » (ce qui excluait le Maine ou Cap Morue), et « ne pas conduire mille heures pour s’y rendre » (ce qui excluait la Virginie ainsi que la Coraline du Nord et du Sud).

Donc, le Delaware se trouve exactement là où les deux critères se rejoignent : 9h de route (sans trafic) et l’eau est pas pire chaude, heh, même JF s’est baigné.

On a fait le trajet en deux jours, arrêt à Albany à l’aller et à New-York au retour.

Je dis 9h de route sans trafic, car pour y aller, on a été retardé de 2h en raison des multiples arrêts et ralentissement en raison de la congestion routière … (surtout entre NYC et Philadelphie). Rien au retour, ou très peu, toutefois.

C’est où le Delawhere? Juste sous le New-Jersey, c’est un tout petit état (le 2e plus petit après de Rhode Island), et qui se traverse en 1h30 environ de voiture. C’est en bleu sur ma carte.



On avait cherché une maison suffisamment grande pour deux familles, avec ces critères : « ne pas coûter la peau des fesses », « être à une distance raisonnable de marche de la plage ou ben directement dessus » (mais être direct dessus la playa contredit souvent le premier critère!), « que la plage la plus proche soit accessible et non privée » (on a dû éliminer de notre analyse quelques maisons bien situées, mais desquelles on devait prendre la voiture pour se rendre à la plage car la plage la plus près était privée), « être loin d’une plage trop achalandée » (vive les photos de Google Earth pour repérer les endroits plus calmes vs les endroits crowdés).

On en a trouvé une à Bethany Beach, une petite ville tout de même assez tranquille.

Est-ce qu’on a aimé ça? Oui, avec quelques bémols. La maison était ben grande (décorée avec un goût douteux!) mais confortable, bien isolée pour le son et tout y fonctionnait.

La plage nous a surpris, car on était parfois entourés de pickup et de 4x4! Et tous ces camions pêchaient, ce qui angoissait un peu les mamans ayant des rejetons dans l’eau.

On trouvait ça ben trognon mais on s’est plus tard aperçu qu’il ne faut pas blâmer ces gens, mais plutôt la loi Delawerienne. En effet, pour accéder en véhicule motorisé à la plage, il faut posséder un permis de pêche du Delaware ET être en train de pêcher. C’est le moyen un peu trognon qu’ils ont trouvé pour limiter le nombre de véhicules qui ont accès à la plage.



On trouvait ça un peu ordinaire (et un peu colon) au début, pour se rendre compte que la plupart de ces gens n’étaient pas là pour pêcher mais pour relaxer comme nous au bord de l’eau. Ils lançaient une ligne au loin à l’eau (peut-être à 100’) et ne s’occupaient plus que de leurs chaises de plage.

C’était finalement à peu près sans danger pour les baigneurs, car les bambins étaient à environ 30 pieds max du bord et que la mer gardait loin au large les hameçons plombés (à environ 100’).

Après avoir compris tout cela (et aussi compris l’hypocrisie sous-jacente), on a bien relaxé et on a plutôt trouvé ça pittoresque, très américain finalement ...





(très utile, un drapeau sur la plage?)

La végétation de bord de mer (semi désertique, avec des pins) était fascinante et les oiseaux de mer très jolis, sauf les horribles urubus à tête noire.


(mouette à tête noire)


(pluviers)


(les dauphins du matin, très réguliers, toujours à l’heure, vers 11h!)


(photo prise en prenant une marche vers les secteurs achalandés : ce qu’on voulait pas comme environnement!)

La maison qu’on avait louée était juste devant une vieille tour d’observation de la 2e guerre mondiale, d’où on observait alors la mer pour repérer d’éventuels sous-marins nazi!



Notre programme durant cette semaine au Delaware? Ne rien faire.

Et ce fût réussi! On a lu, s’est baigné, j’ai fait du vélo et on s’est fait de bonnes bouffes sur le BBQ et une paella, avec de bonnes bouteilles de bières variées de microbrasseries américaines et du vin itou.

Bon après une semaine, on se transbahute vers New-York! On est resté à l’hôtel Ameritania, superbement situé (Broadway et 54e), et à prix très correct pour cette zone (on ne voulait pas payer 300 $ la nuit!).




Bon, New-York, je vous en ai déjà parlé. Juste vous dire que cette fois j’ai fait Manhattan en vélo! J’ai ADORÉ cela. Le meilleur moyen de se déplacer et de sentir l’adrénaline d’une ville.
N’essayez pas, je vous ai entendu : « New-York en bécik? Yé fou! ».

Ben non! Il y a maintenant de très nombreuses pistes cyclables dans NYC. Tout ça est très safe, et même les réputés agressifs taxi de NY sont très courtois avec les vélociraptors. Et les pistes cyclables sont bien souvent en retrait, et protégées du trafic (par exemple au milieu d’un terre-plein), ou entre les voitures stationnées et le trottoir.

De plus, on croit toujours que Manhattan est immense, mais entre le sud de Central Park (au nord) et Battery Park (au sud), il n’y a que 6 km! Pas très grand! Ma ville (Repentigny) a la même longueur! Pas parce que je roule vite, mais Chinatown – 54e rue ne prends que 20 minutes!

J’ai vraiment trippé et je le recommande fortement (pas pour les kids toutefois!). Il faut avoir un casque et regarder tout autour de soi, mais c’est vraiment l’fun! C’est sûr que je vais renouveler cette expérience.

On ne perd pas de temps, voyez mon programme :

Jour un en vélo (dimanche) :
-          Départ vers 9h30, Central Park en zigzag pour voir (revoir) ses attraits et monuments, dont la partie nord que je ne connaissais pas (trop loin à pied!) – le Jacqueline Kennedy Reservoir;




-          Harlem (125e rue et tout le quartier entre la 125e et Central Park, dont le Marcus Garvey park)




-          Monument à Ulysse Grant (situé dans un endroit un peu isolé, si je n’étais pas à vélo, je n’y serais jamais allé), (Riverside /  122e)

-          La cathédrale en construction, St. John the Divine (10e / 113e)

-          Arrêt chez Zabar! (Broadway / 80e), cette super épicerie est toujours extraordinaire! Allez, je vous fais visiter: 











-          Je traverse le parc de nouveau et passe 2h au musée Guggenheim.



(la foule qui admire la spirale était plus amusante que la spirale elle-même)

-          Retour vers l’hôtel vers 17h, pour une douche et être prêt quand la blonde et les zamis reviennent vers 18h

Jour deux en vélo (lundi) :

-          Départ vers 9h, piste cyclable qui longe Broadway vers le sud
-          Arrêt devant le Flatiron (5th et 23e)


-          Washington Square
-          Cooper’s Square (pour voir le Cooper’s building)

-          Arrêt au New Museum (mais fermé le lundi, bon…)

-          Promenade entre Bowery et le quartier Soho, dont un arrêt chez l’épicerie Dean&Deluca et au magasin de fringues espagnol Desigual (on en aura bientôt un à Montréal en septembre, yé!)







-          Quartier Tribeca
-          Quartier Chinatown (promenade, magasinage de souvenirs et lunch d’une salade de papaye verte avec bœuf sauté – menoum)




-          Retour vers le nord via la piste cyclable de la 1e avenue
-          Promenade dans Hell’s Kitchen (vers la 10e et 11e rue)
-          Visite de Balducci’s on the go (pas trop impressionné, ce nom autrefois très renommé est en effet en déclin…) et Whole Foods du Colombus Circle (superbe, comme toujours)
-          Retour vers l’hôtel vers 17h, pour une douche et être prêt quand la blonde et les zamis reviennent vers 18h



(Mon bike sur Times Square! – celui avec un panier)

Pendant ce temps, ma blonde était en train de faire l’initiation new-yorkaise de sa progéniture, dont un trip touristique en autobus surélevé, une bonne idée pour faire connaissance avec New-York la première fois. 

Autres photos en vrac: 






Et vous, les vacances, vous en avez profité pour vous changer les idées?