Samedi!
Promenade dans Tarragone, jolie ville.
Ravitaillement dans une autre épicerie Carrefour pour la suite de la journée. Puis on s’en va dans le Delta de L’Èbre, et on privilégie les plages sur tout le reste des activités disponibles. Mais quelle jolie plage, tranquille et tout.
Puis on remonte vers Tortosa car j’avais réservé dans un Parador (chaîne d’hôtel haut de gamme gérée par le gouvernement espagnol). Superbe hôtel (un ancien château maure) sur le top d’une colline. Avec piscine. Chambre délirante, tout ça étant très luxueux. On se gâte!
Souper au Parador, au resto supposément très réputé. En effet, la paella à l’encre de seiche (arroz negro) était exquise…
Dimanche matin relax. Déjeuner au Parador. Ouf, je trouvais que le déjeuner buffet du château Frontenac était top, mais ça c’est trop hot! Œuf, boudin, saucisse, tortilla, jambon, fruits, pâtés, pains variés, pâtisseries, jus variés, cavas, … Ai jamais rien vu de tel, fabuleux.
Même le pâté de foie avait eu droit à un trait d’huile d’olive!
Visites des ruines de la forteresse à l’arrière du site (14-15e). On voyait bien les premières et deuxièmes lignes de défense. Bien intéressant.
On quitte Tortose (ben quoi, Barcelona devient Barcelone en français, Girona devient Girone, Tarragona devient Tarragone, donc Tortosa doit être Tortose?) (raisonnement déficient dû à trop de cava le soir).
Puis autoroute AP7 direction l’autre bord de Barcelone (on était à l’ouest, on rejoint Barcelone puis on passe sur la côte à l’est).
Route panoramique #GI-682 de 20 km entre Tossa del Mar et Sant-Feliu-de-Guixols, absolument spectaculaire et merveilleuse (mon opinion), horrible (celle de ma blonde) le long de la mer. Très beau mais vraiment à pic! Une fausse manœuvre et 100 mètres de chute puis la mer!
Admirez ces jolies spirales et imaginez les le long d'une falaise au bord de la mer ...
Arrêt resto Le Mirador (ou Piscis, on ne sait comment se nommait cet endroit), près du village de Canyet del Mar. Bacalao à la Viscayna para mi (morue fraîche, sauce tomate, moules et crevettes, aubergines, super!). Ma blonde, l’estomac plus à l’envers, commande du pollastre (poulet grillé). Jolie vue en mangeant, non?
Puis deuxième partie de cette superbe route panoramique (ma blonde assise à l’arrière). On arrive à Saint-Félix-le-Guignol et ma blonde reprend son poste de copilote.
Arrivée à Tamariù, à l’hôtel Hôtel Hostalillo (pas de parking mais ce n’est pas un problème). Superbe village de bord de mer, sur une crique (plage et marina).
Le coucher de soleil sur la Méditerranée! Les étoiles! Il y avait même le Phare à On.
Dodo avec le livre « 50 concepts de philosophie en 30 secondes », qui nous a accompagné durant tout ce voyage.
Lundi, baignade à Tamariù. Lecture sur la playa.
Route vers Girone, mais arrêt auparavant dans un petit village nommé Paratallada, un autre minuscule joli village médiéval bien conservé. Charmant!
Bouffe de gaspacho et de poisson, ma blonde en canard (11 € chaque!).
Puis on repart en promenade dans Peratallada. En Espagne, on sait toujours l’heure avec les cloches des églises, j’adore ça!
Direction Girone, où on était au super AC Hotel Palau de Bellavista by Marriott, la grande classe zen.
On se promène en ville sur les ramparts et on visite la cathédrale de Girone (vraiment belle).
Repas au resto la Penyora (rue Nou del Teatre, 3). Entrée de caracoles (escargots) sauce piquante, puis brandade de morue (à la crème, au four). Ma blonde en brochette de thon/saumon au gingembre. Vin : Viñas del Vero, DO Somontano (Cabernet Sauvignon – Tempranillo), mais 2005! Un peu over the top question âge mais intéressant pour la culture vinicole.
Mardi! Bordel pour sortir de Girone. Disons que l’affichage des directions est parfois pas clair du tout et demande des actes de foi. Une heure de perdue à chercher l’autoroute!
Puis route vers Figueres, direction musée Salvador Dali!
Le « théâtre musée Dali » est un endroit très achalandé (plus de deux millions de visiteurs par an!). Conçu par Dali lui-même, c’est un labyrinthe visant à mettre en valeur ses œuvres et celles d’autres artistes qu’il estimait. Mais 90 % du musée est composé d’œuvres de Dali.
Je vous conseille d’acheter le guide qui explique chaque pièce avant d’aller visiter ce musée, si vous ne connaissez pas beaucoup Dali, cela vaut la peine.
J’avais vu en 1989 le musée Dali de St Petersburg (Floride), le plus gros en Amérique (vaux le déplacement en Floride à lui seul, et ils viennent de l’agrandir). Et j’ai vu cette fois-ci le plus gros sanctuaire Dali en Europe. Yé!
Tous les superlatifs s’appliquent à ce musée, grande folie mystique! À voir! Entrée 12€/adulte
Au début, on suivait une guide russe, de type Olga, qui menait ses troupes avec une complète inconsidération pour les autres visiteurs. Si elle avait pu nous grimper dessus, elle l’aurait fait. Mais on a un peu changé notre ordre de visite pour l’éviter.
Lunch à Figueres (vers 16h30!). Beignets de pleurotes, pommes confites dans le muscat avec boudin, salade d’escarole à l’orange et aux anchois (pour les gars, car ma blonde n’en avait pas?), puis churrasco de porc.
Le churrasco de porc (testé deux fois durant le voyage) est une coupe improbable de viande et d’os. La coupe est perpendiculaire à l’os, donc c’est finalement un mélange de tiraille et d’os, avec un peu de viande (savoureuse) autour. Car la tranche est très mince, ce qui a laissé même ma blonde sur son appétit.
Ah oui, les mouches. Il y a plusieurs légendes médiévales à propose de mouches sorties du tombeau d’un saint, qui ont sauvé la population de Girone en rendant malade les ennemis qui l’assiégeaient alors. Je ne sais pas si c’est vrai ;) mais en tout cas il y a des mouches partout, ce qui est parfois un peu emmerdant (to say the least) quand on mange dehors!
Puis déplacement vers Besalù, petit village médiéval fortifié, où nous sommes arrivés au coucher du soleil. On n’est pas resté longtemps, mais c’est très joli, ce site près de la rivière, avec le pont fortifié pour l’atteindre.
Retour à Girone et souper à l’hôtel. Gaspacho tomate et melon (servie dans une assiette à deux compartiments (un pour la soupe, l’autre pour des cubes de melon avec concassé de tomate dessus – deux versions de gaspacho, une liquide, une solide), puis Bacalao Sanfaina (superbe, sur ratatouille au pimenton). Vin : Gramona Sauvignon blanc de Penédès 2010. Dessert : compote de pomme et crème glacée vanille-eucalyptus!
Mercredi. On sort de Girone très facilement cette fois (on apprend vite) et déplacement vers Montserrat. Montserrat est un lieu de pèlerinage dans un site magnifique : à flanc de montagne, avec un funiculaire pour s’y rendre (si vous ne prenez pas la bagnole) et un autre pour se rendre sur le top de ces montagnes à pic, à 976 mètres, pour des randonnées. D’ailleurs, ça s’invente pas, la vallée sur le top se nomme d’ailleurs Vallée des tarentules, mais ces dames brillèrent par leur absence (ben correct de même).
On a beaucoup aimé le site du monastère et sa basilique magnifique, et les randonnées sur les crêtes et les sommets de montagne derrière, c’était pas mal du tout. Les bâtiments sont tout neufs (en comparaison aux autres bâtiments religieux visités récemment), car les armées napoléoniennes ont tout saccagé vers 1811.
Mais c’est un lieu de pèlerinage sérieux pour ben du monde. Avec tout le respect dû à un lieu de culte, pour nous qui ne sommes pas croyants du tout, on trouvait que la proportion d’illuminés par mètre carré était pas mal élevée.
Et de croiser un type du genre Grégory Charles exalté (et sur la caféine) n’est pas rare, au contraire. Dans les sentiers, il y a un qui voulait que le prenne en photo devant un ermitage perdu en montagne. « Si ! », pas de prob, je lui dis, mais le voilà qui se met à genoux, les bras en croix et les yeux vers le ciel! ;)
Il y avait une file d’attente d’au moins une heure pour pouvoir s’approcher de la statue de la vierge noire de Montserrat. On y serait bien allé, mais les gens y allaient pour prier. Nous on aurait pris des photos et je crois pas que c’aurait été bien vu :)
Ah oui, à la fin, la boutique de « souvenirs » a des bidules religieux pas mal chers (une crèche à 8 000 € ? Praise the Lord and pass the collection plate again!)
Donc Montserrat, oui, pas mal, mais on l’aurait plus apprécié au début du voyage qu’à la fin. Un must si vous êtes très religieux.
Puis départ vers notre dernier hôtel (pour deux jours), l’Hôtel Cesar dans une petite ville nommée Vilanova I la Geltru. Très joli hôtel, bien tenu par deux sœurs, design, artiste, bohème.
Souper sur leur terrasse, après un apéro cava en écoutant la Petite Vie espagnole (Theresina, date de 1992), pas mal de ressemblances avec notre version!
On remange des pop à la Galega (poulpe, pimenton, pomme de terre, pimenton et … sel!) et une salade russe en entrée. Puis, comme le resto est une « arroceria » (resto spécialisé en riz), une paella de peix. Une troisième version durant ce déplacement, très différente, très bonne aussi. Les grains de riz se détachent bien, pas comme un risotto.
Vin : Marfil 2010, pansa blanca, DOC Alella (boisé discret, bon fruit mûr, belle acidité).
Puis je voulais goûter à un alcool aux herbes local, Obrujo, servi très froid. Ça goûte pas mal les herbes, dont romarin et quelque chose qui rappelle le sirop.
Jeudi… On marche dans Vilanova I la Geltru. C’est une station balnéaire, certes, mais pas k-taine et pas cher non plus. On a beaucoup aimé l’échelle de cette ville.
Farniente sur la plage pour notre dernière journée… lecture… soleil… promenades… bières… l’eau de la Méditerranée est presque trop chaude, si ça se peut!
Ma blonde flotte sans effort, je vous l’ai déjà dit? Un jour au Mexique, elle se mettait en planche et je la lançais en torpille à la surface de l’eau et elle traversait toute la surface de la piscine tel un bateau. De jeunes Mexicains sont venus me voir pour me demander quel était son truc pour flotter ainsi (le monde normal, dont moi, coule). Ils ne m’ont pas cru quand je leur ai dit qu’il n’y a pas de truc et que ma blonde est une mutante.
Lunch au resto de l’hôtel – huevos au thon, soupe froide de tomate, puis aubergine farcie à la viande et recouverte d’emmental, et calmars frits pour celle qui ne coule pas (si je me retrouve sur le Titanic qui sombre, moi c’est à ma blonde que je m’agrippe).
Souper aussi à l’hôtel du resto (pourquoi changer quand on est satisfait?) – gambas à la plancha, pop à la Galega (on a ben ben aimé ça), patatas confidata amb mojo picon, calamars fregits a l’Andaluzia, avec sauce citron sucrée. Miam!
Puis voilà, toute bonne chose a une fin : vendredi matin, retour vers l’aeroporto et direction YUL... Bien beau voyage avec mon amoureuse. On repars quand et ou, très chère?
---
---
Total des coûts? 3 050$ chacun (avion, hôtels, location de voiture, essence, bouffe, entrée dans les musées, péages autoroute), pour 15 jours, pas si mal. Cela ne compte pas les souvenirs et le Parador de Tortosa où j’invitais ma blonde.
Tous les hôtels étaient réservés par spainbooking.com et j’ai l’impression en comparant un peu d’avoir fait de bonnes affaires.
Prévoir 10-20€ pour l’entrée des musées importants, ce qui n’est pas donné, et environ 10€ par 100 km d’autoroute à péage. Les stationnements dans les grandes villes coûtent parfois cher (15€/jour). Pour la bouffe, c’est comme ici, souvent bon et pas cher, parfois très bon pas mal plus cher.
Trop agréable de lire tes récits de voyage! J'ai du chemin à faire pour ramasser 3000$....;)
RépondreSupprimerC'est comme si j'y étais, sans décalage horaire! J'adore!
RépondreSupprimerÀ Paratallada... aurais-tu rencontré Don Quichotte par hasard? Je l'imagine dans ce décor ;-)
Dis à ta blonde que je souffre du même "mal"; je suis un ballon! (pas que j'en aie la forme, je précise!) Je flotte! Rien à faire, c'est ainsi! J'peux pas nager sous l'eau!
Y a pire comme handicap cependant! ;-)
Wow! Quelles sont belles tes photos Joël. J'ai beaucoup aimé ce compte-rendu de voyage, ça nous permet de voyager gratissssseeee!!!! Quel plaisir ça doit être de conduire le long d'une falaise sur le bord de la mer, wow! Cette église est assez hallucinante! En tout cas, je retiens une chose, il faut que j'aille bruncher au château Frontenac:)
RépondreSupprimerAprès les mutants au squelette d'adamantium, voici les mutantes au squelette de styromousse !
RépondreSupprimerVraiment super ton voyage. La route sur le bord de la falaise, je l'aurais fait avec la tête en dehors de la fenêtre, ça avait l'air super ! Et puis tu m'as donné faim... :)
Même pour moi qui était là, très agréable à relire et à revivre!
RépondreSupprimer