Méchante
fin de semaine, du genre on fait rien de spécial mais on fait quand même plein de choses.
Vendredi, je termine un livre commencé quelques jours plus tôt,
HhhH, un histoire autour de l’attentat du Nazi Reinhard Heydrich (le fourbe!) à
Prague en 1942 (intéressant, mais il y a quelque chose dans le style du
narrateur hésitant dans la façon de raconter l’histoire que je trouvais un peu
irritant), puis souper de fête chez Marie-Claude : grand fête libanaise,
tout était exquis, la compagnie aussi.
Samedi,
ma blonde doit travailler, alors je fais des raviolis, puis j’écoute un film,
Roma de Fellini, que j’avais jamais vu encore (une suite de scènes felliniennes
amusantes qui se passent dans la ville de Rome à diverses époques. Un peu de délire,
mais il faut aimer le genre je crois). Puis je commence à lire Hollywood de
Marc Séguin, que je vais terminer dimanche (pas mal, j’aime sa façon directe
d’écrire, ses personnages vibrent d’une vie sauvage et assumée).
Samedi
soir : raviolis (!) et les deux derniers épisodes de la saison 8 de Weeds,
la dernière (malgré une fin un peu brusquée (on est 10 ans après l’épisode
précédent, donc pas mal de choses à expliquer et de parenthèses à fermer),
petite larme à la fin, j’avoue, je vais m’ennuyer de ces personnages colorés et
attachants). Puis le 3e épisode des Bobos (j’adore l’idée, les
comédiens, mais il y a quelque chose de raté dans cette série, ce qui me désole
beaucoup. Manque de punchs?).
Aujourd’hui,
journée pluvieuse donc bed-in prolongé et apprécié. Lecture en après-midi du
dernier Amélie Nothomb, Barbe Bleue (amusant, artificiel comme situation, mais
dialogues assez rigolos).
Et puis
en ce dimanche 16h, la fin de semaine est même pas finie : on va manger au
PDC ce soir ;)
Entre-temps,
voici une bonne recette de raviolis! Le plat a été engouffré avec un bon
chianti 2005.
Recette
pour deux personnes, ou quatre entrées
Temps à
prévoir : environ deux heures
Source :
inspirations variées!
Pâtes
fraiches :
-
1 tasse
de farine
-
2 œufs
Farce :
-
C’tait
une fois un gars qui repeinturait son plafond, et …
-
1 oignon
émincé finement
-
2-3
gousses d’ail, émincées finement aussi
-
250g de
veau haché
-
Zeste
d’un demi citron (un c’est un peu trop)
-
200 g
d’épinards frais, cuits, égouttés pour en extraire le max d’eau
-
2 œufs,
dont un sans le blanc d’œuf, que vous garderez pour sceller les raviolis
-
Au moins
6 cuillères à soupe de parmesan
Sauce
tomate :
-
1 oignon
émincé finement, et 4-5-6 gousses d’ail, émincées finement aussi
-
1 boite
de tomates de Californie Pastene avec purée
-
Une demi-tasse
de feuilles de basilic
Préparer
la farce, pour ensuite la laisser refroidir le temps de faire les pâtes. Cuire
dans un peu d’huile l’oignon et l’ail, puis ajouter le veau. Saler &
poivrer. Quand c’est cuit, ajouter le reste des ingrédients. Ajouter autant de
parmesan qu’il faut pour que la consistance ne soit plus liquide.
Conseil :
vous pouvez cuire au microzondes une cuillère à soupe du mélange pour goûter et
corriger l’assaisonnement de la farce. N’oubliez pas qu’il y aura aussi une
sauce tomate.
Puis
préparer les feuilles de pâtes fraîches, un peu comme je
le disais ici aux débuts de ce blogue, il y a mille ans déjà il me semble.
Faire
une montagne de farine sur la table de travail. Y faire un puits au milieu, et
y mettre les œufs. Battre les œufs en omelette une minute à la fourchette, et
ajouter la farine petit à petit dans les œufs. On doit donc obtenir une pâte où
un doigt sec enfoncé en ressort propre.
Travailler la pâte sur une surface farinée : pétrir, soit étirer puis plier la boule en deux, aplatir, tourner d’un quart de tour (toujours le même), et continuer ainsi : étirer la boule, plier, aplatir, tourner d’un quart de tour. La recette parle de 8 minutes de pétrissage, soit juste le temps qu’il faut à une grand-mère sicilienne pour faire l’inventaire de ses 247 neveux, et de se souvenir lesquels sont en prison, lesquels sont sortis.
(c’est
l’influence de l’actualité sur ce blogue, désolé. Ma fantastique belle-sœur sicilienne
va me mordre ou me frapper la prochaine fois qu’on se voit. Meu non, elle est
gentille!)
Faire
les nouilles à la machine : fixer la machina solidement, et fariner
légèrement un grand bout de comptoir. Le plan de travail doit être sec et très
dégagé car vous aurez besoin d’espace.
Diviser la
boule de pâte en 6 parties égales. Passer une partie dans le rouleau de la
machine, à l’ouverture la plus grande possible. La pâte va être aplanie entre
les rouleaux et ressortir en feuille.
Puis
plier cette feuille en trois, l’aplatir un peu pour enlever l’air, et la passer
de nouveau à la machine, en tournant la pâte d’un quart de tour. Faire ça trois
fois, puis réduire l’ouverture d’un cran.
Ensuite
passer la pâte une seule fois par cran, la plier en trois et réduire
l’ouverture d’un cran, ainsi jusqu’au niveau d’épaisseur recherché.
J’arrête
habituellement à l’avant dernier niveau de minceur de rouleau (soit le « 8 »
sur ma machine Roscan car je trouve que le « 9 » est trop mince).
S’il ya
des trous dans la feuille ce n’est pas grave, juste la repasser une autre fois.
Vous assurez que la sortie de la feuille de pâte sous la machine est bien
propre, car les feuilles de pâtes seront irrégulières car ça va coller.
Truc :
vous pouvez aussi enfariner un peu les feuilles de pâtes rendues au numéro 8,
pour être sûr qu’elles soient parfaites.
À la
fin, avec un peu de pratique, vous devriez avoir une feuille d’environ un pied
de long, et de la largeur de la machine (150 mm pour la mienne).
Bien
huiler le moule à ravioli, et y étendre une feuille de pâte. Presser légèrement
avec les doigts pour les trous dans le moule. Couper alors les bouts et les
garder pour faire des retailles.
Farcir légèrement
chaque alvéole, sinon ça ne fonctionnera pas pour la suite! Faites des tests
pour savoir le max que vous pouvez mettre, mais trop, c’est raté!
(raté
comme le focus de la photo)
Prendre
une autre feuille de pâte et la badigeonner de blanc d’ouf pour la faire
coller. Mettre sur le moule à ravioli, et sceller au rouleau à pâtisserie. Ne
pas oublier cette étape, sinon les raviolis vont se desceller (et complètement se
démantibuler) quand vous aller les cuire! Raté! Harakiri!
Utiliser
les retailles pour sceller d’éventuels petits trous dans les feuilles.
Puis
décoller doucement les raviolis du moule et les laisser reposer sur une plaque
bien farinée. Garder cette plaque au frigo si la cuisson est pour plus tard.
Voilà,
procéder ainsi jusqu’à ce qu’il ne reste plus de feuilles de pâtes.
Le reste
de la farce, et les retailles de pâtes, je les ai incorporés dans une soupe
lentille, tomate en boite et bouillon de bœuf. Cela a fait une remarquablement
bonne soupe de type noces italiennes (c’est la grand-mère de tantôt qui se
remarie, mais elle sera quand même habillée en noir). Je la conserve dans ma
liste de bonnes soupes, et cette impro était vraiment vraiment très bonne, même
si le petit Elliot a trouvé un peu bizarre le goût de citron dans la soupe
(mais il a tout mangé).
Faire la
sauce tomate : cuire dans l’huile l’oignon et l’ail, puis ajouter la
tomate. Cuire 15 minutes à feu doux, jusqu’à ce que ça ressemble à une sauce,
plus long si vos tomates sont plus liquides. Ajouter de la pâte de tomate ou de
la tomate en purée au besoin. Retirer du feu, et ajouter le basilic frais. Sel
et poivre.
Cuire les
raviolis et y goûter quand ils reviennent tous à la surface, égoutter, et
ouvrez un bon vin, vous l’avez mérité!
Recette
à imprimer
ici!