dimanche 8 août 2010

Retour sur New-York

Je viens de me rendre compte que j’avais oublié de vous parler de notre voyage dans la grosse pomme en juin dernier. Trois jours à New-York très appréciés, pas vraiment reposants (au contraire, car on a beaucoup marché), mais expédition très stimulante et rigolote.
On est parti en avion pas mal sur les chapeaux de roue vendredi matin le 11 : en raison du trafic et d’une certaine nonchalance de notre part, le vol était « fermé » depuis 30 secondes quand on est arrivé au comptoir. On ne pouvait plus mettre notre bagage dans la soute. On a donc dû passer à la sécurité notre valise qui était de taille (juste un peu) non réglementaire et qui contenait des liquides, évidemment... On est finalement arrivé à l’embarquement avec le dernier appel… Des voyageurs trop relax, voilà ce que nous étions ce matin-là. Un peu ordinaire pour des voyageurs chevronnés comme ma blonde et moi... Mais ça nous servira de leçon, comme disait Antoine le campeur averti.
Arrivée plus relax à NYC, taxi et arrivée à un petit hôtel (le « 17 », 17e Rue, dans East Village), très bien situé. Les chambres sont OK (un peu vieillotte mais très propre), la salle de bain est commune, mais on s’en fout, on n'est pas venu à New-York pour prendre de longs bains. Je préfère toujours investir un peu moins dans la chambre d’hôtel (je laisse les palaces et autres cinq étoiles, pour les autres, très peu pour moi) pour avoir plus de pesetas pour la bouffe et les restos! Et puis, prendre sa douche avec sa blonde, c’est toujours apprécié!
On laisse les valises à l'hôtel et saute dans le métro direction quartier chinois au sud, un fantasme de ma blonde. Visite des innombrables échoppes asiatiques de bric-à-brac, et bain de foule monstrueux. Magasins de produits santé rigolos ou fascinants (spécialistes de café), et affiches sur les murs parfois délirantes. Dans ce quartier animé, ma blonde a acheté un magnifique haut, coupé comme un kimono, noir.


(me semble qu'ils ont l'air de pas mal tripper sur leurs champignons, non?)
On y a trouvé un resto nommé le Big Wong (67 Mott St, entre Walker et Bayard). L’endroit ne paie pas de mine et a l’air d’une vieille cafétéria des années 1960 pour l’ambiance, mais la bouffe est extra. J’ai mangé chez le Gros Wong un plat super, le « Kung pao chicken ding » (sauté de poulet et légumes, avec piment, poivre de séchouan, et arachides – miam!) et ma blonde un canard aux légumes. Tout ça était très bon et débutait bien ce voyage.
Pm : marche vers le nord, à travers le quartier chinois, puis italien, et revisite pour moi de Dean & Deluca, une épicerie haut de gamme que j’adore et visite à chaque trip à NY : assez délirante par son choix de produits, la présentation et sa qualité. Je suis fan. Je vous ai déjà dit que j’ai leur livre de cuisine (le Dean & Deluca Cookbook), livre très recommandé par Yours Truly (mais en anglais seulement).
En passant, je ne nommerai pas ici tout les arrêts qu’on a faits, mais ajoutez aux 2-3 heures un arrêt café (le matin), puis broue & guacamole en après-midi. Et c’est sûr qu’ici je vais beaucoup parler de bouffe (mes fantasmes à moi), mais on a pas fait que ça! :)
En passant, je crois que par loi municipale le New-Yorkais a maintenant un téléphone cellulaire greffé à la main. Ils sont carrément toujours au bout du téléphone, où bien ils pitonnent dessus. Dans un café Starbucks, j’ai compté : sans nous, il y avait 13 personnes sur 15 qui étaient au cell ou qui envoyaient des textos… Des fous furieux des ondes.
Arrêt dans un dépanneur au 146 2nd Avenue (à noter pour le super choix de broues de micro brasseries américaines, vive la Anchor Steam), puis au magasin Trader Joe sur la 14e Rue pour acheter des muffins et une bouteille d’eau pour la chambre. C'est aussi une super chaîne de bouffe que je connaissais : tout est fait maison et porte la marque Trader Joe (haute qualité et très tendance). Il y avait un monde fou!
Le soir, on est allé manger chez Napoletana ;) , mais à la pizzéria 28 Napoletana (176 Second Avenue, près de la 12e St). Belle adresse pour la pizza à croûte mince, très bien. Ma blonde a pris la pizza 28 : mozzarella, speck (le speck est une sorte de jambon séché, assaisonné au genévrier), crème d’ail et de truffes, et champignons. Pour moi, pizza San Daniele – proscuitto de Parme, roquette, tomate et fromage parmesan. Très approprié et revigorant pour des voyageurs fatigués, et tout près de l’hôtel.
Après la pizza, dernière promenade dans East Village, et arrêt au bar Veloce sur la 2e Avenue, qui ressemble à un petit bar de Barcelone : c’est juste un comptoir, qui va de la rue au fond du bar, et large d’au maximum 12 pieds. Le serveur était un Italien qui se trouvait ben beau, et pas trop souriant. Mais l’endroit est quand même agréable et branché. Petit verre de grappa les yeux dans les yeux, et hop retour à la chambre.
Samedi matin, la longue marche commence (mais ce n’était pas aussi épique que celle de Mao, soyez sans crainte). Premier arrêt : Union Square, pour son marché agricole des agriculteurs autour de New-York, qui viennent y vendre leurs produits frais. Le plus génial, est que tout était bio! Les New-Yorkais sont encore à l’avant-garde des tendances. Dégustation de radis? Il y avait un producteur qui proposait au moins six sortes de radis.
De l’autre côté du square, le génial supermarché Whole Foods, un supermarché qui a commencé en magasin granola, en a réalisé les limites, et qui a ensuite incorporé une importante composante gourmet, et de nombreux plats préparés. Si vous ne connaissez pas, c’est vraiment de supers magasins de bouffe, très sophistiqués. Il y en a 2e à NYC (Colombus Circle, près de Central Park), et à Toronto, pour ceux qui passent par là.
Puis visite du magasin Container Store (6e Ave & 18e Rue. Ce magasin est devenu un fantasme ménager de ma blonde), puis du Chelsea Market, une reconversion d’un édifice industriel en marché public – l’architecture est pas mal, le choix de magasins finalement peu impressionnant : plusieurs trappes à cornichons, comme ces neuf biscuits en forme de caniches à 45 $ (!) chez Eleni’s. À part Paris Hilton, qui voudrait vraiment acheter ça?

Puis visite de nombreuses galeries d’art moderne dans Chelsea et le Meatpacking district. Très amusant et il est facile de voir beaucoup de choses en peu de temps, car elles sont toutes à quelques minutes max de marche les unes des autres. J'y ai pris beaucoup de photos. Certains trucs étaient tout à fait géniaux et superbes, vraiment superbes, mais d’autres très laids (oui, je sais, les goûts ne se discutent pas) et d’autres étaient plutôt déconcertants…

(oui, il s'agit bien d'une roche sur un socket d'ampoule électrique)
Pour la visite de galeries, en passant, l’édifice du 529 W 20th St est pas mal : plus de dix étages, et une à deux galeries à chaque étage. Toutes ne sont pas ouvertes, mais on a pris l’ascenseur pour le top, puis on est redescendu par l’escalier en visitant chaque étage. Au total, plus de 15 galeries ouvertes lors de notre passage.
Arrêt pâtisserie (succulentes) à La Bergamote (169 9e ave). En fin de pm, on a déambulé sur la Highline . Ça aussi, c’est assez cool. Il s’agit d’une ancienne voie ferrée surélevée, abandonnée durant 20 ans, et qui a été convertie en juin 2009 en jardin et en promenade linéaire. Une ambiance totalement différente du reste du quartier, très amusant et exemple très réussi de reconversion d’une fonction urbaine abandonnée.




Pause collation dans une trappe à touristes, un truc bien situé mais pas mal cher pour ce que c’était (40 $ pour deux bières et une entrée de huit crevettes), le Son Cubano (405 W 14St, près du Chelsea Market). Très prétentieux, j’ai trouvé. Baptista aurait aimé. New-York est un endroit où il faut vraiment surveiller les prix : généralement la valeur est assez bonne, mais parfois il y a de ces attrapes gogos! Mais bon, on avait soif (moi) et une petite faim (ma blonde).
Retour vers East Village en passant devant le magasin de soulier Shoegasm et le Chelsea Hotel, deux autres fantasmes inavoués de ma blonde (Papi Leonard Cohen y est resté quelque temps (« I remember you well, at the Chelsea Hotel ... :) »), entre autres célébrités passées et récentes – Dylan, Janis, Hendrix, etc., et même Sid Vicious).
Samedi soir, on voulait aller chez Momofuku Ko, mais on n'a pas réussi à avoir de réservation à temps (ma faute) dans ce resto très spécial et tendance. Ils ne prennent les réservations que par Internet, le prix est fixe (100 $ par personne), il n’y a pas de menu et on ne sait pas ce qu'on va manger (choix du chef, quoi! Il y a 6 ou 7 services). La cuisine est réputée excellente et serait un mix européenne-coréenne. Pour une prochaine fois.
On est plutôt allé chez Apiary. Pas mal, sauf l’accueil par une sorte de cowboy sans aucun sourire, mais le reste du staff était très gentil et attentionné, et l'ambiance assez sophistiquée / branchée. Au menu pour moi : pieuvre grillée (avec caviar d’aubergine et huile de chorizo) et lotte (avec purée de maïs, piment poblano, bacon fumé, chanterelles et basilic), avec un pinot noir américain. Très bon tout ça, et pas si onéreux (170 $, avec tx et service). Les portions sont un peu petites, par contre.
En sortant de là, on a trouvé une librairie encore ouverte, et j'y ai trouvé le livre de cuisine de Momofuku, hé, hé, tout n'était pas perdu! ;) Je vous en reparle.
Dimanche matin, bagel saumon fumé et promenade vers le nord dans un midtown désert (en comparaison à la semaine).

Arrêt vers midi pour sangria et tapas sur la 46e Rue (dans la série de restaurants de la « restaurant row », entre la 8e et le 9e Avenue), au bien nommé restaurant espagnol « Sangria 46 » (338 W 46 St) : un énorme pichet de sangria (on était un peu joyeux en sortant de là…) et deux tapas : chorizo salteado (grillée avec oignons) et Gambas Ajillo (crevettes sauce ail et tomate). Miam, miam.
Puis promenade vers la 5e Rue (c’était le jour de la parade annuelle portoricaine), où en conclusion de ce voyage parfait, on a rencontré Bonheur (le prénom d’un Haïtien dans la police de NY :) On lui a pas parlé longtemps, il était en service, mais amusante et sympathique rencontre.

Puis retour à l’hôtel, taxi et hop vers l’aéroport (en avance, cette fois!), quelques dernières Sam Adams, et dans l’avion pour la belle ville de Montréal…

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