De retour de camping dans la réserve du St-Maurice le weekend dernier.
Premièrement, il n’a pas fait aussi laid et pluvieux qu’ici. Il a plut la nuit surtout. On a eu un seul épisode de pluie poche, dimanche midi, en pleine pêche à la mouchetée. Et le moral était pas haut…
Deuzio, malgré l’hécatombe planifiée, la touladi s’est bien rit de nous. Je vous raconte pourquoi plus loin…
Vendredi soir, l’auto chargée, on est parti dans la température moche à Montréal mais après deux heure trente de route, surprise, c’est tout sec au nord de Shawinigan! Comme il y avait une tente et un abri moustique à monter, ça compte en titi! Super timing!
Vendredi soir, tirage pour la pêche, et on choisit donc d’aller pêcher la touladi (truite grise, ou la « grosse grise », ou d’autres noms moins gentils de notre part plus tard dans la journée de samedi… ) sur le Lac Normand. Les autres lacs n’étaient pas trop accessibles car les routes demandaient à être franchies en 4x4. Notre voiture ne pouvait donc y aller.
Soir : repas de roi, avec ces satays de bœufs, car vous le savez, même si on est en camping, on peut bien manger. Si on veut, on peut, bref. Il faut juste planifier un peu d’avance.
Nuit par contre assez fraîche! On a dormi tout habillé!
Samedi matin, brouillard sur le lac, on ne voyait pas un demi-kilomètre plus loin. C’était biz car il ventait fort. On a donc traversé le lac embrouillardé avec la chaloupe à moteur, pour être de l’autre côté à l’abri du vent pour pêcher.
Un peu après cette photo, épisode un peu surréel au milieu de ce lac de 4 km de long, où on a perdu la visibilité de TOUTES les côtes dans le brouillard pour au moins 10-15 minutes. Mais il n’y avait pas de monstre dans le lac!
Puis arrivée de l’autre côté (spot on où on voulait aller, soit 4 km plus loin dans le brouillard, admirez mon sens du radar!). Là, commença la terrible pêche à la touladi.
Journée agréable sur l’eau, mais rien, même pas une touche. Du meeting pour le tirage de la veille, on savait qu’elle se tenait à 25 pieds de profond, mais finalement on a su le lendemain qu’elle était pas mal plus bas que ça... Donc pêche totalement bredouille! En effet, la truite grise se tient généralement au fond et le Lac Normand où on était va jusqu’à 200 pieds de profond… Les habitués de cette pêche savent qu’ils doivent lester leur ligne pour descendre profondément pour taquiner cette bestiole imposante.
Nous? Pas équipé pour ça (pas de lignes lestées) et pas de sonar non plus (plus le poisson est gros, et plus il est rare, donc il faut un peu le trouver) (on s’est couché bredouille, certes, mais moins idiots!).
Repas de roi encore une fois, dans un contexte de camping : poulet diavolo, champignons à la bière et asperges (recette bientôt, sur un de vos blogues préférés).
Le lendemain, on change de stratégie, et on va pêcher la truite mouchetée sur le lac Huguette (où nous nous rendîmes en écoutant « Bonjour Huguette,… » de Paul et Paul).
Mais encore là, rien du tout! Pas une touche sur nos hameçons garnis de vers fringants, à croire que ces truites là étaient végétariennes!
Épisode de pluie poche vers midi (mais bon j’ai pris quelques photos cool, dont un canard, coin coin)
On a su plus tard dans la journée que les gardes-chasses nous avaient envoyé sur ce lac un peu pour le tester... Vers 1 heure, ils viennent nous voir et nous amènent en pickup vers le lac XYZ (dont je tairai le nom ici car ce lac est un secret d’état tellement il est poissonneux). Là, pêche miraculeuse, 6 (magnifiques) truites en une heure trente, malgré des problèmes mécaniques de canes à pêches et d’hameçons, ce qui nous a réconcilié avec la pêche (on avait même envisagé un moment de devenir membres du RAG, c’est dire comment on était déprimé). Et il faisait soleil! La vie était belle! Pas de mouches ou de moustiques! Quand on est revenu à la tente, tout était sec, donc démontage facile au sec! Quel timing prodigieux!
La recette présentée ici est très bonne, et vous êtes pas obligés d’être en camping pour l’apprécier!
La météo de la semaine s’annonce belle! Profitons-en!
« Non mais, quel blogue informatif », que je vous entends dire, « On a même la météo! » ;)
Recette pour 2 personnes
Temps à prévoir : 10 minutes de préparation, marinade idéalement 8 heures
Source : Williams Sonoma, Sur le Grill (et moi pour le planning et l’adaptation camping)
- Un steak de bavette, ou steak de flanc, en lanières de 1 cm
- Marinade : ½ tasse de sauce soya, 3 cuillères à soupe d’huile de sésame, 2 bâtons citronnelle hachés fins, le zeste et le jus d’un citron, 3 gousses d’ail hachées, 2 échalotes vertes hachées, 2 cuillère à soupe de cassonade
- graines sésame
- Trempette épicée-sucrée : ¼ tasse de sauce soya, ½ tasse de mirin, 2 cuillères à soupe d’huile sésame, le jus d’une lime, 1 cuillère à soupe de miel, 2 cuillères à soupe de gingembre haché fin, 2 gousses d’ail hachées et 1 piment oiseau, en tranches fines
- Brochettes de bois!
ü Préparer la marinade avant de partir, ainsi que la sauce trempette (sauf le piment oiseau, que vous coupez mais gardez à part sinon la trempette sera trop épicée).
ü Faire chauffer les graines de sésame dans une poêle, à sec, et garder dans un petit contenant hermétique.
ü Faire mariner la viande le matin pour cuire le soir.
ü Le soir, enfiler les brochettes en laissant des espaces, à la manière des satays (voir photo).
ü Cuire au BBQ de camping, garnir de graines de sésames grillées, et servir avec la sauce trempette réchauffée.
ü Vendredi soir dernier, quand on a mangé, il faisait assez froid alors les brochettes ont rapidement refroidi. Qu’à cela ne tienne! La trempette est devenue une sorte de chabu chabu dans une petite poêle, et on y réchauffait les morceaux de viande en se regardant dans les yeux…
ü Servi avec brocoli vapeurs, et un château Viella 2003 (Madiran), parce qu’on s’emmerde pas non plus en camping pour la question vinicole...
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