Une recette traditionnelle de l’Alsace, que j’aime beaucoup. Cette recette est extrêmement conviviale et bourrative! Je la fais souvent trop grosse en sachant que j’aurai des restes, ce qui fera le bonheur de mes ados. Et l’odeur divine quand ça cuit!
Elle est simplifiée, car elle prend moins de trente minutes de préparation, et puis tout va cuire ensemble.
Soyez prévenus, ma version inclut du boudin, blanc et noir, ce qui fera sourciller plusieurs puristes de la choucroute. Ne m’écrivez pas à ce sujet, j’ai le lieutenant Aldo Raines de mon côté. Si vous ne voulez pas en mettre, pas de problème, je vous aime quand même (et ce sera quand même fort bon). La choucroute (la sauerkraut en teuton), c’est du chou coupé très finement, qui est mis à fermenter. Traditionnellement, le chou est mis en baril avec du sel, puis on met des pierres sur le couvercle pour bien écraser tout ça. On laisse fermenter. Chers lecteurs, saviez-vous que les agriculteurs qui font de la choucroute sont des « choucroutiers »? À ploguer lors de votre prochaine conversation mondaine, quand le beau-frère dira trop de niaiseries.
On peut aussi l’aromatiser au vin blanc, aux baies de genièvre et aux lardons (ma version préférée de la chose).
Entre parenthèses, pour votre information, de façon amusante une branche de la musique rock typiquement allemande se nomme krautrock :)
Il semble que cette façon de fermenter le chou ait été amené dans les Zeuropes par ce sympathique Attila le Hun, à cette belle époque épique où sacrer une volée aux voisins faisait partie des passe-temps favoris. Aussi, de façon étrange, pour la petite histoire, les premières versions de légumes fermentés en Alsace étaient faites à base de navet salé. Errk! Par chance pour la gastronomie (et pour l’Alsace), le chou a éventuellement remplacé le navet!
Cette belle région qu’est l’Alsace doit être visitée si vous allez vers le Nord de la France : Strasbourg, et les petits villages au sud : Riquewihr, Ribeauvillé et cie. Jolis villages médiévaux, où entre deux nids de cigogne, on fait un vin de riesling pas mal du tout, il paraît ;) Un jour, fin septembre, j’y ai goûté l’équivalent du vin nouveau, mais en vin blanc et à base de riesling. On avait l’impression de croquer dans une poire bien mûre, miam!
Mais il faut que je vous dise aussi que le chou, ce mal aimé, a beaucoup de vertus alimentaires (vitamine C, fibres, etc.). Avec le chou, et la choucroute, votre transit intestinal, puisque vous bruliez d’en parler, ne se portera que mieux! ;)
Recette pour 8 personnes, selon les appétits
Temps à prévoir : environ deux heures en tout, dont une heure trente de cuissonSource : moi, sur la base de choses goûtées en voyage!
- 400 g de flan de porc traité avec couenne (ou des travers de porc)
- 9 grosses saucisses du type oktoberfest, saucisses à la bière, etc.
- 6 saucisses de type francfort (pas de la saucisse à hotdog, une vraie francfort!)
- Option gourmande : 4 boudins blancs et 4 boudins noirs
- 1,4 kg de choucroute. J’aime beaucoup celle de Première Moisson, car elle est au vin blanc et contient des petits lardons. Il faut deux pots de cette choucroute.
Sinon la même quantité de n’importe quelle choucroute de qualité fera l’affaire, idéalement au vin blanc et lardons (elle ne doit pas être très vinaigrée, sinon rincez-la à la passoire). - Une bonne quinzaine de pommes de terre grelot
- Une bonne bière du Québec, du type rousse ou blonde (je les aime toutes…)
- Moutarde forte, pour servir
ü Découper le flan de porc s’il est entier, en tranches d’un demi à un centimètre.
ü Faire colorer dans une poêle. Réservez.
ü Ensuite, faire colorer les saucisses des deux côtés.
ü Disposer la choucroute dans un plat allant au four. J’utilise un simple plat à lasagne pour ça.
ü Insérer les grelots dans la choucroute.
ü Mettre sur la choucroute les travers de porc, puis les saucisses.
ü Verser environ un tiers de la bière par-dessus le tout, et puis boire le reste (l’un des avantages du chef).
ü Recouvrir de papier alu et mettre au four à 375ºF (190ºC), pour une heure trente.
ü Si vous prenez l’option boudin, faire dorer les boudins blancs puis les noirs dans la poêle, séparément.
Pendant ce temps, juste un petit mot pour vous parler des choses qui m’énervent quand je conduis mon rutilant bolide (ou lorsqu’en vélo). Il n’y a pas que le Ministère des Transports et sa gestion de l’affichage.
Il y a en premier lieu ceux qui jettent leurs mégots de cigarette par la fenêtre. Vraiment, il n’y a pas de cendrier dans votre voiture? Pensez un peu aux autres, étole, on n’a pas du tout le goût de marcher sur vos mégots puants, ni de les voir! C’est un manque de classe total, ainsi que de civisme. Nul!
Ensuite il y a ceux qui croient que la priorité à une intersection munie de panneaux d’arrêt est « la priorité au plus con », soit la leur. Un peu de politesse, ça fait du bien et élimine beaucoup de frustrations au volant! Un petit rappel, c’est premier arrivé à l’arrêt, premier décollé, et non, ce n’est pas le plus con en premier. La priorité à droite au stop existe : dans le cas où plusieurs arrivent en même temps au stop, le premier qui peut repartir est celui qui n'a personne à sa droite.
Aussi, les pires dans l’énervitude, c’est ceux qui chialent toujours contre les autres au volant. Mais bon, ahem… sans aucune mauvaise foi… je voudrais vous dire que ça ne s’applique pas du tout à moi! ;)
ü Après une heure de cuisson, ajouter les boudins blancs et noirs dans un coin du plat (si ce n’est pas tout le monde qui aime ça). Remettre le papier alu et cuire 30 minutes de plus.
ü C’est prêt quand les pommes de terre sont cuites!
ü Je sers ce plat au milieu de table pour que tout le monde se serve avec une paire de pinces et une cuillère à trous (à la bonne franquette, quoi!).
ü Aussi avec un vin blanc bien froid et frais (avec une bonne acidité pour trancher le gras des saucisses), et de la moutarde forte.
En parlant de saucisses, le fils de ma blonde a un jour écrit une super histoire de son cru. Je vous avertis, la chute de l’histoire vous surprendra… Vous êtes bien assis?
Le faux schtroumpfs se promena dans le vilaje.
Le schtroumpfs à lunette le trouva bisare.
On pancè que s’étais une grosse seausis orange jaune.
Trop cool !
(Elliot avait alors 7 ans)